11Mai

Pour nous, la répondre est sans ambiguïté OUI.

Pour pouvoir répondre à une telle question, il faudra déjà que l’on circonscrive la notion de chômage. Le chômage peut être défini comme l’état d’une personne souhaitant travailler et qui est à la recherche d’un emploi. Le but de la mise en place d’un système de chômage est donc non seulement d’apporter l’aide à cette personne dans sa recherche d’emploi, mais aussi de lui permettre d’avoir un revenu de remplacement le temps de cette recherche d’emploi. La perception de ce revenu de remplacement est biensûr soumis au respect de certaines conditions par le bénéficiaire. Très souvent, au nombre des conditions, il y’a le fait d’avoir travaillé pendant un certain temps et de ne pas avoir quitté ou perdu son travail de manière volontaire (démission, faute grave, commun accord).

Pour le premier aspect le Fonds National de l’emploi en a la charge.

Pour le second aspect, l’employeur précédent en a la charge. En effet, l’arrêté n° 016/MTPS/SG/CJ du 26 Mai 1993 fixant les modalités d’attribution et de calcul de l’indemnité de licenciement prévoit en son article 1er que « Hormis le cas de faute lourde laissée à l’appréciation de la juridiction compétente en ce qui concerne la gravité de la faute, tout travailleur licencié ayant accompli au moins deux ans de service dans la même entreprise a droit à une indemnité de licenciement distincte de celle du préavis ».

Pour ce qui est du montant de cette indemnité, il est égal pour chaque année de présence dans l’entreprise à un pourcentage du salaire mensuel moyen des 12 derniers mois précédant le licenciement ; pourcentage augmentant au fur à mesure de la longueur de votre ancienneté :

– de la 1ère à la 5e année : 20 %

– de la 6e à la 10e année : 25 %

– de la 11e à la 15e année : 30 %

– de la 16e à la 20e année : 35 %

– à partir de la 21e année : 40 %.

De manière concrète, cela signifie que tout travailleur ayant au minimum 2 ans d’ancienneté peut au moment de son licenciement prétendre au paiement d’une indemnité de licenciement qui lui permettra de « tenir le coup » pendant la recherche de son futur emploi.

De manière concrète, un travailleur qui a 10 ans d’ancienneté dans la même entreprise et une rémunération mensuelle de 100.000fcfa pourra à son départ de l’entreprise, prétendre au titre d’indemnité de licenciement au montant de 225000fcfa. Ce qui équivaut à un peu plus de deux mois de salaire.

Ceci nous amène à nous demander si on ne pourra pas déplacer ce système vers la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale en augmentant le niveau des cotisations sociales à compter de la deuxième année d’ancienneté du travailleur. Le principal intérêt serait de garantir à tous les travailleurs le paiement de cette indemnité de licenciement, et à l’employeur de répartir sur le temps un montant qui à la fin d’un contrat peut représenter un certain coût…….

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